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Sécurité : Exercices d’août 2016 Beg Meil

Exercices de sécurité effectués par les amis du Marche-Avec
le vendredi 26 août 2016 sous le sémaphore de Beg Meil

A l’initiative de Pascal, en complément de la session en salle du 18 mai dernier, un après-midi d’exercices de sécurité a été effectué par un équipage du Marche-Avec vendredi 26/08/2016. Après informations fournies aux Cross et contact pris avec le sémaphore de Beg Meil (une déclaration préalable a été envoyée aux CROSS et aux Affaires Maritimes), l’équipage embarqué sur le cotre a pu se livrer aux opérations ci-dessous.

14 heures : départ du ponton lourd et route vers Beg Meil au moteur dans un calme plus que plat...

14 heures 45 : mouillage à 300 m au NE du sémaphore de Beg-Meil - percussion de deux radeaux de survie – exercice d’embarquement dans les radeaux

15 heures 30 – 16 heures : percussion de feux à main et de deux fumigènes périmés

16 heures - 17 h : collecte et entreposage à bord des radeaux et débris divers

17 heures 30 / 18 heures : Une route de retour vers Concarneau très légèrement ventée permet au Marche-Avec d’établir toute sa voilure et d’accoster en fin d’après-midi

Pour l’exercice BIB, les équipiers désireux de se mettre à l’eau ont pu embarquer dans les deux radeaux - de validité expirée - qui nous ont été fournis par notre ami René Legrand. Un grand merci à René pour sa participation essentielle.

Pour l’exercice de pyrotechnie (feux à main et fumigènes), nous disposions d’une bonne quinzaine de feux périmés et de deux fumigènes. Le sémaphore de Beg Meil était en contact VHF avec le Marche-Avec avant chaque déclenchement de phénomène lumineux. Nous remercions les personnels du sémaphore pour la qualité et la gentillesse de leur écoute et de leur veille active.

Pour assurer la sécurité extérieure, un bateau à moteur piloté par Julie et Marin assurait la veille autour du Marche-Avec.

Le besoin de sécurité sur le pont nous a fait sortir les extincteurs ainsi que des seaux destinés à recevoir les feux en fin d’action ou en dysfonctionnement.

La couverture photographique (cf. les documents photographiques qui suivent ci-dessous) a été faite par Dominique Bonneau (un ami de Bernard qui avait déjà couvert La Semaine du Golfe en mai 2013 pour le Marche-Avec) et Bernard.

Enfin, les documents que vous visualiserez ci-dessous traduiront surtout un grand bonheur "du vivre ensemble", une bonne humeur communicative et quelques instants pour le moins cocasses.

Au cours de cette présentation,nous communiquons quelques remarques et observations que nous avons pu tirer de la série d’exercices. Rien n’est évident... En particulier l’accès au BIB depuis... la mer ! Et, pourtant, nous étions en calme plat sur mouillage abrité.

1/ De Concarneau à Beg Meil (série de Dominique Bonneau ; 1 cliché BH))

Bande vitrine en mode manuel : cliquez sur la photo centrale (format plus grand) ou sur les flèches latérales de déplacement

2/ Station à Beg Meil : percussion du petit BIB et de 2 gilets (série de Dominique Bonneau et Bernard.H)

 Le radeau percuté est monoflotteur et a plus de dix ans. Sa capacité doit être de 6 personnes

 Son déploiement se fait sans problème en quelques dizaines de secondes. Une fois gonflé, un fort bruit de fuite d’air inquiète ; en fait ce sont les valves de sécurité de surpression qui laissent partir l’excédent de gaz comprimé.

 Annie et Bernard sautent à l’eau avec des gilets percutables (10 ans). Les pastilles de sel et les cartouches CO2 ont été changées il y a 3 ans. Le gilet d’Annie ne se gonfle pas automatiquement ; il faut lui appliquer une percussion manuelle. Celui de Bernard fonctionne normalement.

 Ce petit radeau ne présente pas d’échelle d’accès en sangles et son accès pour un naufragé équipé de son gilet depuis la surface est très difficile. La protubérance de la vessie du gilet, prévue pour positionner le nageur sur le dos le bloque dans son ascension. Il faut donc que l’homme (femme) à la mer dégonfle assez fortement le gilet pour se hisser par-dessus le boudin.

 Une manipulation hasardeuse et néanmoins drôle d’un bouchon de dégonflage par un équipier hilare provoque la "fonte du radeau" et une mort fictive, virtuelle mais néanmoins radicale des naufragés de Beg Meil ! Retour des morts-vivants à bord du Marche-Avec ou natation détente en attendant la suite.

Conclusion provisoire : faites attention à ce que vous touchez sur un radeau de survie...

3/ Station à Beg Meil : percussion du grand BIB (série de Dominique Bonneau et Bernard.H)

Le deuxième radeau de survie était sous caisson rigide et périmé depuis plus longtemps que le premier. Sa capacité d’accueil était de 10 personnes. La percussion et le gongfage ont eu lieu normalement. A noter le poids important d’un BIB de cette taille qui implique un effort physique non négligeable pour son transfert vers un endroit d’immersion. Comme dans le premier cas, ne pas oublier d’attacher la sangle de percussion à un endroit solide du bateau - sous le vent de préférence - et de porter sur soi un couteau efficace pour trancher cette sangle si le bateau devait couler.

Pour obtenir cette capacité d’accueil, le radeau est constitué de deux flotteurs superposés et la hauteur du franc-bord est encore plus importante que sur le 6 places. Une échelle en sangle se met en place à l’extérieur et permet une montée à bord plus aisée que sur le monoflotteur, sans être vraiment évidente.

Ci-dessous, le déploiement à raison d’une image toutes les deux secondes.

Percussion_d’un_radeau_de_survie.pptx

La suite de l’exercice a confirmé la nécessité des visites de sécurité et le respect des dates d’invalidité des radeaux de survie... En effet, après embarquement de 6 à 8 équipiers, le fond du radeau s’est entièrement décollé pour transformer le BIB en baignoire active sans fond ! Nous avons - à nouveau - été confrontés au concept de " mort fictive, virtuelle mais néanmoins radicale des naufragés de Beg Meil". Le bilan total de la catastrophe est de 10 à 12 morts, certains ayant pris le soin et le courage de mourir deux fois ! Les derniers clichés montrent nos morts-vivants escalader l’échelle du Marche-Avec.

Le diaporama ci-dessous traduit cette situation. (série de Dominique Bonneau / Bernard H)

Ci-dessous, vous pourrez voir des plans rapprochés qui montrent bien :

1/ l’échelle en sangle.

2/ Une façon énergique de ne pas l’utiliser tout en s’emmêlant les mollets (futur noyé non identifié...)

3/ Et le bonheur des baignoires molles très design façon Philippe Starck/Salvador Dali

4/ Récupération d’un homme à la mer et... autres débris... (série de Dominique Bonneau)

Sur le Marche-Avec, nous possédons plusieurs systèmes de récupération d’homme à la mer. Nous avons testé celui de type de bouée Silziz. C’est un dispositif d"homme à la mer" trois en un : aide à la flottaison, tractage, remontée à bord. Sa flottabilité est de145N et répond aux normes internationales. Deux poignées rigides recouvertes de sangle polyester 40mm permettent une bonne prise en main. Une sangle de 40mm traverse la bouée sur toute sa longueur et se termine par un mousqueton de résistance 1200Kg . Cet accessoire est facile à ranger et peut remplacer une bouée fer à cheval, mais nous conservons à bord ces dernières avec leurs feux à diode. Le diaporama, qui suit les schémas ci-dessous, vous montre l’opération avec l’utilisation d’une bastaque. Le mis en oeuvre des bastaques pour l’HALM nous a grandement facilité la phase finale de l’opération tout en sécurisant encore plus le naufragé.

5/ Station à Beg Meil : les feux de Prométhée à portée de main... gantée...

Nous disposions de deux fumigènes périmés - qui n’ ont pas posé de problème - et d’une quinzaine de feux à main également périmés, dont ceux extraits du matériel de sécurité trouvé dans les radeaux. Sur cette quinzaine de feux, entre 5 et 7 ne se sont pas déclenchés ; Au moins l’un d’entre eux n’avait pourtant pas plus de 3 ou 4 ans. Leçon à tirer : conservons nos feux anciens mais il faut absolument les renouveler aux dates indiquées.

Les fumigènes : ouvrir le couvercle, faire une traction vers le haut sur le cordon d’amorçage dans le sens de la combustion et le lancer à la mer. Ne surtout pas conserver un fumigène percuté dans la main même un bref instant, les températures atteintes par cet objet pyrotechnique sont très élevées.

les deux fumigènes périmés ont parfaitement fonctionné, chacun durant au moins 4 ou 5 minutes au lieu des 3 annoncées. L’effet - forrtement visible - a entrainé des appels d’explication de la part de bateaux sur zone qui ont été informés et rassurés sur la nature de l’exercice par le sémaphore de Beg Meil. Encore merci à eux.

Indépendamment de leur efficacité, l’effet en plan serré est particulièrement esthétique.

Photographie Bernard.H

Les feux à main : Il faut porter des gants ou l’équivalent (chifffon) et les amorcer de la même façon que les fumigènes par une traction du cordon vers le haut dans le sens de la flamme. Les feux à main venant des BIB - qui devaient être périmés depuis au moins 10 ans - n’ont, en général pas fonctionné. A noter qu’un feu à main plongé dans l’eau brièvement ne s’éteint pas : voir les derniers clichés avec Julie.

Cette séquence pyrotechnique est illustrée ci-dessous, y compris la récupération des capsules percutées par Julie et Marin.

6/ Départ de Beg Meil et retour à Concarneau

L’équipage du 26/08/2016

Ci-dessous, diaporama "à hisser" Série de Dominique Bonneau